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Axe 3 : Popularité passée et présente de formes de commerce, d’enseignes

L’axe 3 prend en compte l’acception du terme populaire, au même titre qu’un artiste populaire, une fête ou évènement populaire, c’est-à-dire un commerce, une forme de commerce (comice agricole ou foire, marché tel que celui du vendredi à Carpentras, [de La Pradelle, 1996]), une enseigne qui a conquis une notoriété. Comment mesurer la popularité d’une enseigne ? Quels indicateurs de popularité mobiliser ? L’importance de la fréquentation, l’arrivée dans une ville d’une enseigne présentée comme un évènement (« Primark arrive »), savamment orchestré par les services de communication du réseau, la prospection par les élus locaux et /ou par des gestionnaires d’enseignes locomotives pour lancer, dynamiser ou redynamiser une zone commerciale, un parc commercial, un centre commercial ? Quelle dimension géographique attribuer à la popularité d’un site de vente en ligne (Zalendo, Sarenza, ….) ? Malgré le caractère changeant de la popularité d’un commerce, n’y a-t-il pas certaines permanences dans ce qui fait cette popularité ?

Dans cette acception, un commerce populaire attire une clientèle nombreuse et peut être connu très loin de son lieu d’implantation. Son arrivée, son développement ou à l’inverse sa disparition peuvent donc avoir des effets considérables sur le territoire dans lequel il s’insère. Comment une enseigne populaire ou une forme de commerce populaire (marché, coopérative telles « les Coop…de Lorraine ») a-t-elle pu – ou peut-elle – transformer, modifier un quartier, une cité ouvrière ou minière, un village, un centre commercial, voire faire complètement partie de l’identité d’un quartier, comme Tati avec Barbès (Lallement, 2010) ?

Les commerces bon marché sont-ils populaires dans les villes ? Il semblerait qu’ils ne le soient pas vraiment dans les grandes villes françaises, notamment en région parisienne (Fleury, Fol, 2018) : dans les quartiers ou communes populaires, les acteurs locaux cherchent souvent une montée en gamme à leurs dépens parce qu’ils participent de la mauvaise image de ces quartiers ou qu’ils ne conviennent pas à une partie de la population. C’est très différent dans certains pays anglophones où ils peuvent devenir, en lien avec la diversité culturelle, des outils de marketing, de branding (Aytar et al., 2011). La question de l’image du commerce bas de gamme ou bon marché et de ce qu’elle implique en termes de pratiques d’achat comme de politiques publiques pourra faire l’objet de communications dans ce colloque, en tenant compte de sa variabilité d’une société ou d’une culture à l’autre.

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